lundi 9 août 2010

Californa Sunshine - Sinking Sand

Adieu veaux, vaches, cochons, dauphins. Sinking Sand est un album de trance pure et dure, un peu du genre que produisait Oliver Lieb sous ses milliers de pseudonymes. On peut reprocher beaucoup de choses au duo israélien mais certainement pas d'avoir cédé aux sirènes de la full-on psytrance qui faisait rage en ces récentes années. 'The Pure' du haut de ses treize minutes est un foutu classique en puissance, oublié car faussement rangé dans des cases si cloisonnées qu'elles en deviennent claustrophobiques (si les néophytes se perdent déjà entre goa et psytrance, que dire de la "forest", "morning", "suomisaundi" et autre -accrochez-vous- "nitzhonot" ?). Et pourtant sans mot dire les tubes s'enchaînent, à la fois psychédéliques, progressifs et planants. On est loin d'une complexité portée en étendard, c'est plutôt l'effet direct qui pousse le disque vers une usine pour dance-floors. Tout va à l'essentiel : basses claquantes, motifs mélodiques simples et clairsemés, rythmique élévée et constante sur la longueur. Même les titres les plus rentre-dedans gardent une noirceur et une richese propre à la goa qui leur sied à merveille ('Full Power'). Si California Sunshine avait sorti ce disque en 1995 et pas en 2003, nul doute que c'eût été un disque adulé ; mais démodés et hors du temps, Niko et Har-El le sortent dans le désintérêt général alors que G.M.S. sabote joyeusement tout le genre en réduisant un univers entier à des roulements de basses. Après l'onirique 'Nasha', ne ratez surtout pas ce quasi sans-faute qui n'attend que des oreilles nouvelles pour ressurgir des sables.

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